Zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique

Lancé au niveau national en 1982 par le Secrétariat Faune Flore, devenu depuis le Service du Patrimoine Naturel, l’inventaire ZNIEFF de 1è génération s’est soldé par un indéniable succès, vulgarisant ainsi la dénomination ZNIEFF. Cet inventaire a démarré en Sarthe en 1983, et a été assuré par des bénévoles. Le CPNS a ensuite été chargé par la DIREN des Pays de la Loire de sa modernisation (inventaire de 2ème génération) afin de l’améliorer, de l’actualiser, de le rendre plus fiable et de l’homogénéiser vis-à-vis des autres départements. Celle-ci s’est déroulée sur cinq ans (1996-2000), ce qui a permis une prospection approfondie et systématique du département.

Déplacement de niche écologique et ZNIEFF le long des routes (accotements, fossés, talus)

Les bouleversements engendrés par les méthodes agro-sylvo-pastorales modernes ont provoqué des déplacements de niche écologique. Ainsi, certaines espèces s’épanouissent maintenant sur les bords de route où elles bénéficient d’un équilibre écologique assez stable (entretien régulier du milieu, non agression par des produits phytosanitaires, etc.), au sein de milieux de substitution développés sur les talus et les accotements, et dans les fossés, qu’il s’agisse de chaussées goudronnées ou de petits chemins vicinaux et ruraux. Environ 25% des espèces végétales protégées en Sarthe s’épanouissent sur de tels biotopes, de façon occasionnelle, comme l’Ornithope comprimé, ou bien y sont principalement inféodés comme le Peucédan de France. Ces biotopes, somme toute assez répandus, doivent-ils être ignorés de l’inventaire ZNIEFF sous prétexte du peu de "noblesse" que d’aucuns leur reprochent? C’est pourtant le cas de nombreux sites sarthois pour lesquels l’épithète "naturel" est à mettre en parenthèses, comme par exemple l’aérodrome de la Flèche-Thorée-les-Pins, les landes de la Belle Inutile à Montfort-le-Gesnois, ou bien encore de nombreuses pièces d’eau et autres carrières abandonnées. Une collaboration a été mise en place entre le CPNS, le Conseil Général et la Direction Départementale de l’Equipement, afin d’appliquer un entretien approprié (mis en place en 2001), au niveau de toutes les routes départementales, sur les secteurs déjà classés ou faisant l’objet d’une proposition d’inscription en ZNIEFF.

Article extrait du site du Conservatoire du Patrimoine Naturel Sarthois

Plan d’eau du Moulin de l’Abbaye d’Etival, à Chemiré en Charnie

Le parc naturel régional

La Sarthe accueille dans son pays Maine-Normand le Parc Naturel Régional de Normandie-Maine.

Le patrimoine naturel y cotoie le patrimoine culturel, notamment dans la zone des Alpes mancelles. La forêt couvre 25% du PNR - du fait des massifs forestiers des Andaines, d’Écouves, de Perseigne et de Sillé ; ces deux derniers étant en nord-Sarthe.

Les réserves naturelles

La Sarthe accueille 2 Réserves Naturelles Régionales.

 Bas-marais tourbeux de la basse-Goulandière
Située sur la commune de Parigné-l’Evêque, cette RNR est d’une superficie de 35 hectares.

Intérêt biologique

Bas-marais alcalin et prairies humides présentant un grand intérêt patrimonial avec notamment 7 espèces végétales protégées comme la Parnassie des marais, la Grassette du Portugal, la Gentiane pneumonanthe, le Troscart des marais, la Rossolis à feuille ronde, la Pédiculaire des marais et le sélin à feuilles de Carvi. Le site présente également un intérêt herpéthologique.

 Prairies et roselières des Dureaux
Située sur la commune de Vaas, au sud de la Sarthe, cette RNR est d’une superficie de 8 hectares.

Intérêt biologique

Grand ensemble homogène présentant un patrimoine naturel exceptionnel du point de vue floristique et faunistique, notamment avifaunistique, composé par des prairies humides et roselière. C’est l’un des derniers sites Sarthois où niche le râle de genêt (Crex crex) et un halte migratoire pour plusieurs espèces d’anatidés et de limicoles dont le Chevalier guignette (Actitis hypoleucos) et la Bécassine des marais ( Gallinago gallinago) . Les prairie de Varennes recèlent trois plantes protégées au niveau national : La Renoncule grande douve (Ranunculus lingua), la Renoncule à feuilles d’ophioglosse (Ranunculus ophiossifolius), la Gratiole officinale (Gratiola officinalis). S’y trouvent également de belles populations d’orchidées ainsiqu’une fougère typique de ces milieux , l’Ophioglosse vulgaire (Ophiglossum vulgatum). L’intérêt ichtyologique est lié à la présence de frayères à Brochets (Esox lucius).

Râle des genêts

Gentiane pneumonanthe